Le Palais des congrès de Paris a accueilli, début novembre, le 68e Congrès de l’Union Internationale des Avocats (UIA), réunissant près de 1 100 participants issus de plus de 80 pays. La France n’avait pas accueilli cet événement depuis 17 ans. Parmi les thèmes abordés figuraient la défense de l’État de droit, la responsabilité sociétale des organisations (RSE), ainsi que l’essor de l’intelligence artificielle (IA).
Les enjeux de la régulation de l’IA
Lors de l’une des principales plénières intitulée “Faut-il et peut-on réguler l’IA ?”, Pierre Kirch, membre de l’UIA et président de la séance, a rappelé l’importance pour les avocats de s’adapter à cette technologie. Il a affirmé que l’IA ne remplacera pas les avocats, mais que ceux qui ne s’en serviront pas risquent de être devancés par des confrères plus innovants.
Le bâtonnier de Paris, Pierre Hoffman, a partagé cette vision. Selon lui, l’IA est un outil qu’il faut adopter pour rester pertinent et compétitif, sans pour autant remplacer la valeur humaine, essentielle à la profession. Le partenariat entre le Barreau de Paris et Dalloz offre aux avocats un accès à des outils d’IA avancés, pour faciliter leur adaptation aux nouvelles technologies tout en soutenant leur pratique au quotidien.
L’IA, un assistant indispensable
Plusieurs interventions ont souligné l’efficacité des outils d’IA dans la pratique juridique. Ian McDougall, directeur juridique de LexisNexis, a présenté un outil utilisant des millions de données juridiques, facilitant le travail des avocats et garantissant la sécurité des informations. L’IA permet de se concentrer sur les aspects stratégiques des dossiers en automatisant les tâches répétitives comme la recherche documentaire et la gestion des dossiers. Ces outils libèrent des ressources, réduisent les coûts et accélèrent le traitement des dossiers, tout en améliorant la précision des réponses fournies.
Pour les avocats, l’IA représente une évolution majeure, leur permettant d’être plus réactifs et de délivrer un service de qualité supérieure. Son adoption est désormais une nécessité pour rester pertinent dans un secteur en constante évolution. La formation continue aux outils d’IA est essentielle pour en garantir une utilisation éthique et efficace. L’IA devient ainsi un véritable assistant, laissant l’humain au cœur des décisions importantes.