Le numérique continue de transformer le paysage des petites et moyennes entreprises françaises. Le baromètre 2025 de France Num illustre l’adoption croissante de l’intelligence artificielle générative par les TPE et PME. Derrière ces données, on retrouve des histoires d’entrepreneurs qui utilisent déjà ces outils pour gagner du temps, améliorer leur service client ou simplifier des tâches fastidieuses.
Des budgets IA en hausse malgré les contraintes
L’étude menée auprès de plus de 11 000 entreprises, dont près de 8 000 petites structures, révèle un climat favorable aux investissements technologiques (IA). Près de la moitié des dirigeants interrogés prévoient d’allouer plus de 1 000 euros à leurs projets numériques cette année, une progression par rapport à 2024. Plus encore, 14 % envisagent un budget supérieur à 5 000 euros.
Au-delà des montants, la recherche de financements reste centrale : 60 % des entreprises dépassant le seuil de 1 000 euros envisagent de recourir à une aide externe, qu’il s’agisse de prêts ou de subventions publiques. Pour certains dirigeants, ces soutiens sont indispensables pour oser franchir le pas et tester de nouvelles solutions numériques. Cette dynamique traduit une volonté d’ancrer le numérique dans la durée, avec 72 % des répondants annonçant des projets digitaux planifiés sur deux ans.
L’IA gagne du terrain dans les usages
L’intelligence artificielle n’est plus un simple sujet de veille : elle s’invite dans le quotidien. Plus d’une entreprise sur quatre déclare avoir déjà intégré des solutions de GenAI à ses processus. Un dirigeant de TPE témoigne par exemple avoir gagné plusieurs heures par semaine grâce à la génération automatisée de devis, tandis qu’une PME industrielle raconte avoir réduit ses délais de production de supports clients en utilisant des outils de génération de contenus.
En comparaison, seules 13 % des entreprises utilisaient l’IA en 2024. La progression est nette, même si elle reste variable selon les secteurs. Les technologies de l’information et de la communication atteignent 41 % d’adoption, alors que l’agriculture plafonne à 9 %. Ces écarts montrent que la maturité numérique dépend fortement du contexte d’activité et de l’accompagnement reçu.
Cybersécurité IA : inquiétudes et bonnes pratiques
La montée en puissance du numérique s’accompagne d’une vigilance accrue sur la sécurité. Plus d’un dirigeant sur deux se dit préoccupé par les risques de piratage, notamment via le phishing ou les logiciels malveillants. Pour y faire face, 84 % des entreprises déclarent disposer d’une solution de cybersécurité, dont un antivirus pour 96 % d’entre elles et des sauvegardes externes pour 82 %.
Les démarches organisationnelles progressent également : près de la moitié des entreprises ont désigné un délégué à la protection des données (DPO) et 41 % tiennent un registre des activités de traitement. Cette tendance témoigne d’une prise de conscience des enjeux de conformité. Des acteurs du numérique comme Efimove veillent eux aussi à respecter les normes et à intégrer ces pratiques de sécurité au quotidien, rappelant que la confiance des clients passe par des engagements concrets.
Une dynamique IA à suivre
Ce baromètre confirme que les petites structures françaises ne considèrent plus le numérique comme un simple outil d’appoint. L’intelligence artificielle, et en particulier la GenAI, s’impose comme un levier opérationnel capable de transformer les pratiques, y compris dans l’industrie.
La question reste ouverte : comment les TPE et PME réussiront-elles à équilibrer innovation, performance et gestion des risques ? Les écarts sectoriels invitent à suivre cette trajectoire de près, où l’expérimentation, le partage d’expériences et l’adaptation seront déterminants.