L’AFNOR, en collaboration avec plusieurs chercheurs tels que Denis Trystram, a récemment publié un référentiel ambitieux visant à cadrer le développement et l’utilisation de l’Intelligence Artificielle (IA) Frugale.
Ce document constitue une première étape vers une réduction significative de l’impact environnemental des systèmes d’IA tout en promouvant des services plus responsables. L’objectif est de fournir aux organisations, qu’elles soient publiques ou privées, des guidelines claires pour intégrer des pratiques plus durables dans leurs stratégies IA.
Un cadre environnemental pour l’IA
L’une des particularités de ce référentiel est son accessibilité. Contrairement à certains documents techniques, celui-ci a été conçu pour être compris et utilisé par un large éventail d’acteurs, qu’il s’agisse de développeurs de solutions numériques ou d’acheteurs publics. Il ne cherche pas à se substituer aux régulations existantes, mais à préparer le terrain pour l’élaboration de normes européennes et internationales sur l’impact environnemental de l’IA. En outre, il s’aligne avec le Règlement européen sur l’Intelligence Artificielle, actuellement en cours de développement.
Objectifs du référentiel général de l’IA frugal
Le référentiel vise à :
- Définir les termes et les méthodes utiles pour mesurer et réduire l’empreinte environnementale d’un système IA.
- Offrir un cadre méthodologique pour intégrer les critères environnementaux dans les processus d’achat, particulièrement pour les services numériques intégrant de l’IA.
- Sensibiliser les entreprises et les utilisateurs aux impacts écologiques de l’IA tout en contribuant aux objectifs de responsabilité sociétale.
Un guide tourné vers l’action
Ce référentiel met en avant l’idée que l’IA ne doit pas seulement être vue comme une technologie avancée, mais comme une opportunité de contribuer à la transition écologique. À travers une démarche frugale, l’IA peut limiter son empreinte carbone en réduisant la consommation d’énergie et les ressources nécessaires à son fonctionnement.
Toutefois, ce document reste volontairement centré sur les aspects environnementaux, laissant de côté des questions plus larges comme les enjeux éthiques ou sociaux de l’IA, bien qu’ils soient étroitement liés à ses impacts écologiques.
Vers une IA durable pour tous
Avec ce référentiel, l’AFNOR fournit une base essentielle pour toute organisation souhaitant intégrer l’IA de manière plus responsable.
Alors que de nombreuses entreprises investissent dans l’intelligence artificielle, ce guide encourage une adoption réfléchie et durable de cette technologie, avec une ambition claire : faire de l’IA un levier non seulement de progrès technologique, mais aussi de responsabilité environnementale.
Ce document est un point de départ vers des futurs standards internationaux, et il contribuera à établir des normes écologiques pour les technologies d’IA dans le cadre de l’économie numérique.
Conclusion
L’IA frugale n’est plus une simple idée : elle devient une réalité concrète grâce à des travaux comme ceux de l’AFNOR. Ce référentiel opérationnel marque un tournant dans la manière dont les entreprises peuvent aborder l’IA, en combinant performance et respect de l’environnement. Les entreprises, publiques ou privées, qui adopteront ces pratiques seront non seulement en phase avec les enjeux actuels, mais elles contribueront aussi à façonner l’avenir des technologies numériques durables.
Voici le lien pour découvrir ce référentiel général sur l’IA frugale en cliquant ici.